Prenons l’exemple de l'accident d'avion : qui peut s’enorgueillir d’avoir vécu de l’intérieur un accident d’avion ? Et surtout qui pour en témoigner ?
Si vous êtes comme Antoine un tant soit peu rationnel, les statistiques sont là pour vous rappeler qu'il est largement plus probable de gagner au premier rang du loto plutôt que d'être la victime d'une avarie à bord d’un appareil qui ne laisserait d'autre recours que l'atterrissage d'urgence. Bien sûr, on peut toujours augmenter ses chances de succès en ne sélectionnant que les vols charters organisés par les compagnies les moins regardantes en matière de sécurité et de maintenance, et si possible vers les destinations qui conduisent à espérer, à défaut d'accident, être au moins la cible d'un détournement par des pirates de l’air ! Mais dans ce cas, si effectivement on finit par se trouver enfin à bord d'un avion en détresse, ces mêmes statistiques ne donnent aux passagers que très peu de chance de s’en sortir vivant. Et gagner deux fois de suite au premier rang du loto, ça s’est pas vu des masses...
On pourrait multiplier les exemples et vous conviendriez que, dans la plupart des cas, dans nos vies proprettes d'occidentaux bien rangés, dès que l’on cherche à vivre quelque chose qui sorte un peu de l’ordinaire, on risque surtout d’envoyer irrémédiablement son âme prendre l’air un peu trop loin de son enveloppe charnelle pour un retour possible.
Une réponse est la peur par procuration.
On achète un livre, on entre dans une salle de cinéma, on se paie une journée dans un parc d’attraction… Bref, on donne pouvoir à un tiers pour tenter de se procurer un tant soit peu de plaisir, pour essayer de ressentir quelques sensations fortes, pour espérer être enfin parcouru par un flot de frissons d’autant plus délicieux qu’ils sont inoffensifs.
Le grand huit de la foire, pour ce qui le concerne, n’est pas vraiment son truc. Chez Disney, par exemple, chez qui il est allé l’autre jour avec quelques amis, il ne peut pas prétendre avoir risqué l’infarctus.
Avec un petit groupe d’amis, il est allé perdre une journée de temps libre dans ce fameux parc d’attraction. Sitôt après leur entrée, voyant son humeur se déliter lentement devant la longueur des files d’attente, Marion, une de ses amis qui l’accompagnaient alors, tente de l’amadouer en lui rappelant que s’ils sont là, c’est parce que les animaux de compagnie de ce monsieur Disney leur ont été très intimes, quand ils étaient plus jeunes. Personnellement, il n’a aucun souvenir d’avoir joué un jour à la marelle avec une seule de ces peluches. Il la regarde, pantois, et lui réponds : « Parle pour toi, car pour ce qui me concerne, je ne crois pas qu’une seule de ces bêbêtes ait été un jour un de mes copains d’enfance. Ni cette paire d’écureuils, là-bas, ni cette souris grotesque aux oreilles d’éléphant, et pas plus ce canard qui parle comme à la crèche, il me semble que je m’en souviendrai… » Elle le regarde, amusée, et ajoute : « Pas même un gros nounours qui te répéterais à l’envi qu’il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux…» Déridé par ses paroles, il se décontracte un peu, prend son mal en patience, essaye de se convaincre qu’il doit se satisfaire du nécessaire, bien qu’à l’évidence, après une heure de queue, ils n’aient fait qu’un seul tour de manège pour classe de maternelle, certes à bord d’un éléphant volant, mais tout de même.
Marion voyant poindre en lui la rechute lui a d’ailleurs lancé : « t’inquiète pas, il y aussi des attractions pour les grands benêts dans ton genre, et tu peux leur faire confiance, elles déchirent sévère. » Et comme il la regarde, incrédule, elle ajoute : « T’as qu’à aller faire un tour sur Space Montain ! Tu vas voir, ça démonte grave ! Pire taquet ! » Il s’est demandé une seconde auprès de qui elle avait pu acquérir un tel vocabulaire. Et puis, il s’est rappelé qu’elle faisait parfois du soutien scolaire à des gosses de ZEP pour financer ses études… Mais on s’égare…
Revenons à Disney, donc… Sur de pseudos engins de la mort dont on sait bien pourtant qu’ils sont bordés et rebordés de savants calculs en mécanique, en cinétique, en résistance des matériaux et en coefficients de sécurité, il se dit qu’on vous organise avec des méthodes de tour operator ce que l’on va vous vendre comme le top de la sensation forte, le nec plus ultra du grand frisson. Qu’on vous fait une publicité du diable depuis l'entrée du parc pour le nouveau manège qui décoiffe. Que dans la file d’attente, on entretient la chose à l’aide de mises en garde poignantes : femmes enceintes, personnes cardiaques ou en proie à des problèmes de dos, surtout ne montez pas... Puis, que l’on vous installe dans un baquet de formule 1, qu’on vous harnache, qu’on inspecte le résultat de cette préparation avec une attention de cascadeur professionnel. Et qu’alors seulement, on vous jette en l'air, en n'oubliant pas de multiplier les effets, qu'ils soient visuels, comme la fumée et les flashs, ou sonores, avec ces quelques notes de musique, distillées ça et là, plus dissonantes encore que dans un film d'horreur. Il se dit que surtout, on n’oublie pas de vous secouer comme un prunier, mais bien en deçà des fameuses limites de sécurité si bien que les quelques loopings, les malheureuses vrilles et autres figures de shakers dans les mains d’un barman de boîtes de nuits branchées lui laissent en bouche le goût d’une intense déception. Cinquante secondes à peine, sensées lui retourner l'estomac, mais qui n'ont eu pour effet que de lui boucher les oreilles, rapport aux deux gamines hystériques qui ont eu la mauvaise idée de s’asseoir juste derrière lui, et qui n’ont comme rôle social dans un parc de loisirs que de remplir les cabinets d’ORL en détruisant le système auditif de leurs plus proches voisins.
Cinquante secondes et c'est déjà fini. Pas vraiment de quoi s'exploser les surrénales, pense-t-il. Les tympans, certes, rapport aux deux crécelles, mais pas les surrénales.
De même, le cinéma à grand spectacle ne lui fait guère plus d’effet. Le cinéma de genre, thriller, action, horreur, le laisse même désespérément muet. En général, les scénaristes mettent pourtant le paquet, à grands coups de ketchup et de feux d'artifice, mais là encore, ça sent tellement la mise en scène qu’il se situe à des années-lumière de ce qui devrait lui faire monter l'adrénaline parce qu’il aurait véritablement eu le sentiment de risquer sa peau.
Il y a quelques jours encore, sa vie se résumait à ce triste constat. Il pensait que jamais il n’avait vécu d’événements qui aient été susceptibles de faire défiler devant ses yeux toute sa vie en mode accéléré. Ni pour de vrai, ni même de manière fictive. Pas le moindre petit bout de vécu qui lui permettrait de prétendre au titre honorifique de grand conteur d'histoires extraordinaires. Pas le petit bout du commencement du début d’un récit qui laisserait une trace indélébile dans les plus belles archives de la mémoire collective.
Rien à vendre à Stephen King, pour la faire courte, ni même à Pierre Bellemare.
Il a suffit d’un saut à l’élastique du haut de son cerisier, dépourvu du principal accessoire pour ce type d’exercice, pour que les idées affluent en masse. A croire que de s’être retrouvé ainsi de longues minutes, les doigts de pied au zénith, les os de la jambe en pointillé, et la tête en point d’exclamation, ça lui ait secoué un peu la pulpe…
Seulement maintenant il faut que ces idées s’intègrent dans l’histoire, trouvent leur place comme les spectateurs dans un théâtre à la fin de l’entracte.
Il est seul, mal assis sur son lit d’hôpital, en prise avec le doute, dans l'angoisse de la feuille blanche, face à cet écran vide, miroir de son cruel manque d'inspiration. Il fait nuit noire, il se doit de servir un nouveau texte, et rien ne vient.
Non pas qu’il n’ait rien à dire, mais on ne s'improvise pas écrivain du jour au lendemain, et là, la seule idée qui titille ses synapses, sans qu’il sache véritablement pourquoi, concerne l’homme des glaces ; Ötzi, pour les intimes. Il ne sait pas encore quelle sera sa place entre les personnages qu’il se doit de faire vivre, mais il se lance tout de même, prends sur lui d'évoquer son histoire ici-même, en espérant qu'à l'image des pièces d’un puzzle, celle-ci finira par trouver sa place dans le thème général de ce qui, un jour, constituera peut-être un récit plus ambitieux.
Il a lu récemment un article[1] sur ce fameux Ötzi, celui que l'on appelle aussi Hibernatus. Il est resté stupéfait devant les prouesses scientifiques mises en œuvre pour en savoir un peu plus à son sujet, et sans voix devant les polémiques que la mort de cet individu suscite.
En résumé : Le corps d’Ötzi est découvert le 19 septembre 1991 dans le sud du Tyrol autrichien, à la frontière italienne, par un couple de randonneurs qui rejoint la vallée de l’Otztal, d’où son nom. Seules sa tête et ses épaules émergent de la glace, dans un trou rocheux de la passe de Tisenjoch, à 3210 m d’altitude, entre le mont Similaun et le Finailspitze. Il est dégagé quelques jours plus tard, de même qu’une panoplie d'armes, d’outils, de vêtements et différents objets en cuir, bois et silex. Soixante-dix au total. Il est récupéré par des chercheurs de l’université d’Innsbruck, en Autriche. Lorsque l'équipe médico-légale commence à examiner les objets, elle comprend très vite que ceux-ci sont de l’âge de bronze, ce qui leur fait dater le cadavre de plus de 4000 ans. Le doute subsiste néanmoins car en principe les résurgences de glaciers sont beaucoup plus rapides (de l’ordre de 600 ans).
Examens cliniques, radiographies, datations au carbone 14, analyses génétiques, examen des pollens inhalés et du contenu de son estomac, tomographie laser, imagerie médicale, tout est mis en œuvre pour déterminer qui est Ötzi, quel est son âge et quelles peuvent être les causes de sa mort. Les premiers résultats, et non des moindres, arrivent en janvier 1992. Cet homme de 45 ans, mesurant 1.60 m, pesant environ 45 kilos, présentant une morphologie plutôt athlétique, a trouvé la mort, dans la montagne, il y a environ 5000 ans. Plus exactement, entre 3365 et 2940 av. J.-C. De fait, l’Homme des glaces devient le plus ancien corps humain complet jamais découvert.
Les analyses génétiques confirment la parenté d’Ötzi avec les populations d’Europe du Nord et de la région alpine. L’examen révèle une parasitose des intestins, courante à cette époque, de l’arthrite dans le cou, la hanche, les membres inférieurs et les articulations des pieds, une cage thoracique portant des traces de côtes cassées puis ressoudées, ainsi que des tatouages, quarante-deux au total, réalisés avec de la cendre frottée sur des égratignures. Ces tatouages simples (croix ou traits), sont les plus anciens que l'on connaisse, et l’on peut se poser la question de leur signification, j'y reviendrai.
Un ongle révélera qu’Otzi était atteint de ‘’lignes de Beau’’, des stries dans la croissance des ongles, révélatrices d’un très mauvais état de santé.
En 1992, une prunelle mûre découverte dans sa poche suffit à fixer, un peu trop rapidement sans doute, en septembre la saison de sa disparition. Depuis, des pollens d’Ostrya carpinifolia – une espèce de charme –, découverts dans son estomac, font remonter sa mort à la fin du printemps.
Dernier résultat en date : la détection au scanner, en août 2001, d’un fragment de projectile dans la région dorsale. Un morceau de pointe de flèche d’une longueur de 21 mm.
Après les faits, les hypothèses, puisque cette pointe de flèche découverte récemment suscite la polémique sur les causes de sa mort. Celles-ci, jusque là, étaient l’hypothermie et l’épuisement, hypothèses plutôt réalistes, pour un vieillard à la santé fragile, perdu dans une tempête de neige, mais, il est vrai, moins emballantes que celle d’un homicide !
Certains voient dans cette pointe de flèche la cause probable de sa mort. Selon le Dr Vigl, pathologiste à l’Hôpital de Bolzano, ville italienne où Ötzi a été transféré en 1998, le projectile, après avoir perforé l’épaule gauche, aurait tranché une artère et déclenché une infection bactérienne.
Du même coup, toutes les hypothèses ont été évoquées : assassinat, accident, rituel chamanique au cours duquel l’Homme des glaces est sacrifié dans une cérémonie dédiée aux divinités des montagnes… Cette dernière hypothèse se voit renforcée si l’on interprète les tatouages d’Ötzi comme des signes chamaniques lui conférant un statut particulier.
D’autres experts ne partagent pas l’hypothèse du meurtre. Pour Paul Bahn, archéologue anglais, spécialiste d’Ötzi, «L’objet identifié par le scanner pourrait fort bien être une ancienne blessure, comme le sont aujourd’hui certains éclats de grenade portés par des soldats blessés au combat.» Si une flèche l’a tué, il ne s’explique pas qu’on ne l’ait pas retrouvée, alors que celles lui appartenant sont parfaitement conservées.
Les opposants à la thèse de l’homicide en restent à une mort par épuisement et donnent aux tatouages une signification tout à fait différente. L’anthropologue italien Luigi Capasso voit dans ces tatouages, notamment par l’analyse de leurs positions, des points d’acupuncture. Certains sont en effet situés le long du méridien des reins afin de soigner ses douleurs dorsales, une croix près de la cheville gauche est, en particulier, située en un point considéré comme majeur dans le traitement du mal de dos. Cinq autres tatouages sont localisés sur les méridiens de la vésicule biliaire, de la rate et du foie pour soigner les douleurs intestinales. Ces tatouages peuvent donc être directement reliés aux pathologies d’Ötzi et être interprétés comme un moyen de traitement lui indiquant où effectuer les points de pression pour pouvoir se soigner. Cette hypothèse repousserait l’âge de cette discipline de 2000 ans. Elle aurait donc existé dans différentes cultures mais n’aurait été conservée jusqu’à nos jours que par les Chinois.
Depuis ces récentes controverses, avec la découverte de cette pointe de flèche, Ötzi a regagné sa chambre froide high-tech, spécialement construite pour lui, au musée de Bolzano. Des dizaines de laboratoires partout dans le monde sont toujours engagés sur des recherches le concernant. La prochaine étape consistera sans doute à lever l’incertitude sur la cause de sa mort, en déterminant si la pointe de flèche à l’épaule relève d’une blessure ancienne ou d’une blessure mortelle.
Voilà ainsi synthétisées les péripéties des temps modernes de cet homme de la préhistoire, qu’Antoine a pu reconstituer, notamment à partir de l’article préalablement cité.
Un question néanmoins demeuraient sans réponse. Pourquoi cette résurgence avait-elle été si tardive ? Pourquoi avait-t-elle eu lieu à cet endroit précis et pourquoi en 1991 ? C’est en pianotant sur Internet qu’il a eu la réponse.
La résurgence d’Ötzi n’aurait pris que 5 à 600 ans si son corps avait suivi la progression du glacier. Or, l'endroit où il a été découvert correspond à une cuvette dans un rocher. Le glacier a eu beau avancer régulièrement, lui, n’a jamais bougé, puisqu'il était localisé dans ce creux. De plus, la rapide régression glaciaire de 1991 s'explique de la façon suivante :
Il faut savoir que le taux de précipitation hivernale est le facteur le plus important dans la détermination de l'épaisseur des glaciers. De 89 à 91, les précipitations ont été particulièrement faibles et donc la régression importante. Certains glaciers alpins ont régressé de plus de 150 mètres en 3 ans. Mais l'élément le plus important en 1991 fut une tempête de sable du Sahara et dont les vents déposèrent une couche de sable sur les surfaces de glace de l'Europe. La conséquence fut que la lumière du soleil au lieu d'être réfléchie comme d'habitude par les vastes étendues blanches, fut absorbée par la poussière sombre qui en se réchauffant provoqua la fonte du glacier à une vitesse extraordinaire. Il est établit que celui-ci perdit jusqu'à 10 centimètres par jour dans la deuxième quinzaine de septembre de l’année 1991.
C'est donc paradoxalement, grâce à une tempête de sable au Sahara que l'homme gelé de l'Otztal est réapparut.’’
En terminant la lecture de son chapitre, Antoine avait la mine réjouie du stylo qui vient de signer un protocole d’accord. Son petit sourire indiquait clairement qu’il était plutôt fier de sa production, cette fois-ci.
Personnellement, j’étais un peu déçu. Rien à voir avec son premier jet : trop long, sans véritable lien avec la séance précédente, et surtout sans but apparent …
L’état de somnolence contre lequel luttait le reste de son auditoire paraissait vouloir me donner raison. A les voir, Antoine était passé à un cheveu de la honte ultime. Thomas, Marion et Julie frisaient la léthargie, résistaient pour ne pas s’endormir.
Secrètement, je continuais de me poser la question de savoir comment il pourrait à l’avenir utiliser cette pièce de puzzle pour nous servir une histoire qui se tienne. Mais il semblait ne pas le savoir lui-même, je ne posais pas la question afin d’éviter de le froisser.
Au moins, les péripéties d’Ötzi suscitèrent des questions de la part de tous, chacun souhaitant en savoir un peu plus.
- Elle est vraie, cette histoire de momie ?
- Oui, tout ce que j’ai raconté est vrai, je n’ai pas franchement de talent d’imagination, tu le sais bien…
- Et ça t’est venu comment ?
- Ben, j’ai vu un reportage sur Arte, un soir de cette semaine. Un 26 minutes. J’ai trouvé ça captivant. Tu sais, quand tu cherches une idée pour écrire, que ça ne vient pas, et que tu tombes par hasard sur un truc comme celui-là, tu le laisses pas passer ! J’ai voulu aller plus loin. J’ai tapé ‘Ötzi’ sur Internet, et j’ai eu plus de 10 000 réponses. Après un premier tri, après avoir viré tous les articles afférents à DJ Ötzi, un musicien en vogue dans les raves autrichiennes, il m’est resté tout de même suffisamment de matière sur notre homme des glaces. Je me suis dit qu’à défaut d’être original, je pouvais quand même faire quelque chose d’intéressant.
- J’en avais jamais entendu parler.
- Ouais ! Je ne sais pas si tu te souviens, mais en 91, les PPDA et compagnie, ils en avaient largement assez avec la guerre du Golfe pour nous servir leur daube, à vingt heures.
Les questions s’enchaînèrent ainsi un long moment et les réponses d’Antoine leur firent écho. Il nous précisa des détails sur Hibernatus, sur les études dont il avait fait l’objet, sur sa façon de travailler, cette histoire de carnet de notes, si bien qu’il était déjà très tard quand Julie demanda à Thomas de lui laisser une place sur le canapé, pour pouvoir nous lire la suite de sa tranche de vie dans un village d’Ardèche, lors de l’été 69, le jour de… Ah, non ! Il ne faut pas que j’anticipe ! Je ne dois faire qu'introduire son chapitre. Je vous rappelle simplement où on en était resté : Julie s’est taillé un personnage plutôt triste, prénommé Lucie, jeune boulangère déjà veuve. Marion, sa copine du café d’en face, est la seule capable de la faire sourire. Dans le premier chapitre, on les voit à travers les yeux d’Antoine, un enfant de huit ans, vous vous souvenez ?
[1] * Contre-enquête sur la mort d’Ötzi, Bernadette Arnaud, Sciences & Avenirs, mars 2002, duquel les lignes qui suivent sont inspirées.
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